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L’Olisphère

  • Publication publiée :07/06/2020

Il y a des lieux comme ça que l’on découvre par hasard, au gré de nos rencontres, l’Olisphère en fait partit. Quand on rentre dans cet espace, on est tout de suite transporté à travers le monde. La décoration est faite d’objets chinés par son fondateur lors de ses différents voyages aux quatre coins du monde. On s’y sent tout de suite à l’aise, c’est une oasis de sérénité pour la création artistique.

L’Olisphère : un espace atypique

L'olisphère chantier

Quand Olivier DAUCHOT, fondateur de l’association 3E, a déposé ses valises à Paris, il souhaitait garder son côté globe-trotter très présent. La création de l’Olisphère en était l’expression : lieu de rencontres et d’échanges culturels entre artistes et cultures. Il y accueille des spectacles de danse, des concerts, des projections, des expositions et des pièces de théâtre.

Il lui aura fallu attendre quelques mois avant de trouver le lieu parfait pour donner naissance à son projet. C’est au coeur de Paris, coincé entre deux bâtiments, que l’Olisphère a vu le jour en 2002. Au début ça n’était qu’un entrepôt sans électricité, ni eau, ni gaz avec pour porte un trou béant de six mètres de haut. L’éclairage naturel de cette structure se fait grâce à une longue mais étroite verrière. Il aura fallu un an de travaux pour que le lieu puisse ouvrir ses portes.

Cet espace atypique, où le mélange culturel est le maître mot.

L’Olisphère : un espace de représentation

C’est durant mes années à Paris, et mon travail pour la compagnie ISAO, que j’ai eu l’occasion de découvrir cet espace. Je n’étais pas habitué à ce genre de lieu. Cette ouverture culturelle qu’il prônait m’était totalement étrangère à cette époque. Mais étant curieux, j’ai persisté dans ma découverte de ces nouvelles cultures que je connaissais très mal.

J’ai eu l’occasion de découvrir des concerts de musiques des Balkans, des pièces de théâtre avec des acteurs venus du pourtour de la Méditerranée, une exposition photo sur le thème de la danse. Je revenais dans un domaine qui m’était plus familier. Toute cette mixité m’a permis d’ouvrir les yeux sur de nouvelles thématiques, de nouveaux projets au fil de mes rencontres.

L'olisphère 1

La première impression peut nous décontenancer en poussant pour la première fois les portes de l’Olisphère. Ce lieu ressemble plus à un loft qu’à une salle de représentation. Il ne faut pas s’attendre à avoir une scène avec des gradins. Mais juste un grand plateau. Les représentations se font à la bonne franquette à l’image décontractée d’Olivier, personnage haut en couleur. Cela donne plus de puissance au spectacle, car nous sommes envoûtés par les artistes mis à nu loin de tous les subterfuges de lumières, décors,….

L’Olisphère : Résidence artistique

L'olisphère 2 résidence artistique

Pour un photographe, avoir un studio est une finalité, mais aussi un gros investissement financier. Et peu de photographes freelance ont la chance de pouvoir en posséder un. Un studio permet d’avoir une plus grande créativité, car on a un espace dédié à cela. Alors que sinon, il faut pousser les meubles, installer son matériel et après la séance, tout ranger pour que notre métier n’envahisse pas trop notre vie quotidienne.

Depuis cette année, j’ai eu la chance de faire des résidences artistiques sur différents projets. (Lire l’article sur Voyage en Terre Chair). Mais c’était la première fois que l’on m’accueillait en tant que photographe pour mon propre projet en résidence. J’avouerai que cela flatte un peu l’égo d’être reconnu pour son art. Mais ça n’était pas le plus important.

Pendant quelques jours, j’ai pu investir l’Olisphère, y accueillir mes modèles, mon maquilleur, prendre le temps de faire mes photos, partager mon projet avec Olivier. Ces sessions de shooting se sont déroulées à l’image d’Olivier, détendues, pleines de bienveillances, de rires, de joies et d’échange entre toute l’équipe.

Le fait d’être en résidence permet de se focaliser sur la créativité et plus sur les soucis de logistique, du matériel à ranger. En fin de session, on quittait le studio comme les gens quittent leur bureau en laissant tout derrière eux.

Cette première expérience de travail en résidence sur mon projet d’exposition m’a fait beaucoup de bien, cela m’a permis de me rebooster et de continuer à faire ce métier. Même si l’on ne peut pas rester tout le temps en résidence artistique. Cette parenthèse inattendue dans la vie d’un artiste est une source de créativité.

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