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Moi, Photographe Freelance

  • Publication publiée :06/01/2020
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Avec l’essor du numérique et l’accessibilité des appareils photos à tous, le métier de photographe a changé depuis les 20 dernières années. La frontière entre les photographes amateurs qui nourrissent une passion pour la photo en tant que loisir et les photographes professionnels dont c’est le métier, est très mince, voire inexistante. Car les photographes amateurs tellement désireux de pouvoir être publiés, n’hésitent pas à casser les prix pour vendre leurs photos.

À l’heure actuelle, où l’on parle de la reconnaissance des métiers, être photographe freelance n’est pas le métier le plus valorisant dans la tête des gens. Dernièrement, des personnes m’ont dit : « Ah!! Tu es photographe. Tu appuies juste sur un bouton. » ou « On n’a pas besoin d’un photographe car on a tous des smartphones qui font de belles photos, on s’en chargera ».

Dans cet article, je vous parlerai de mon parcours en tant que photographe freelance à mon compte : des aspects positifs et des aspects négatifs.

Qu’est ce qu’un photographe professionnel?

Être photographe, c’est regrouper un certain nombre de qualités : avoir un « oeil », savoir cadrer, s’adapter aux conditions climatiques et à son environnement, maitriser son matériel,… pour obtenir la meilleure photo.

Revenons sur la définition que donne Wikipédia :

“Un photographe est celui ou celle qui fait ou prend une ou plusieurs photographies avec un appareil photographique.  Il en est considéré comme l’auteur parce qu’il en construit l’apparence, comme tout artiste.  On doit distinguer les photographes amateurs dont c’est le hobby à côté de leur activité principale, des photographes professionnels dont c’est le métier.”

Devenir photographe freelance

Je savais que c’était une grande aventure qui s’offrait à moi. Tout comme on organise un grand voyage, pendant plus d’un an, je me suis préparé à me mettre à mon compte. Je quittais une situation confortable et stable à la télévision pour me lancer à corps perdu dans le monde inconnu de l’entrepreneuriat.

Cette envie me taraudait l’esprit depuis un moment. J’avais besoin de travailler sur des projets qui me faisaient vibrer, laissaient libre court à mon imagination sans être brimer par l’égo d’un patron. Franchir le cap n’en fut pas plus simple pour autant. Être à son compte, c’est à la fois grisant de liberté, rencontrer beaucoup de monde, travailler sur des thématiques différentes, avoir une flexibilité dans les horaires. Mais c’est aussi faire face à toutes ses peurs : ne plus avoir de rentrée fixe d’argent, devoir se débrouiller tout seul…

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Savoir tout faire

Plus de patron, plus de collègues, on est tout seul. Il faut gérer cette nouvelle situation, trouver la force de travailler depuis chez soi et ne pas se laisser distraire par toutes les tentations de la maison (télé, jeux vidéo, lecture, ménage – eh oui, on préfère faire le ménage plutôt que de travailler des fois – lol)

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L’entrepreneuriat c’est une belle aventure mais quand on débute et que l’on ne peut compter que sur soi, il faut savoir tout faire.
En tant que photographe Freelance, j’ai du apprendre en plus des techniques photographiques à créer un site web. Même s’il existe des CMS, il faut pouvoir se démarquer des autres. J’ai développé mes connaissances dans de nouveaux domaines d’expertise comme le graphisme, la communication, le marketing, le référencement, le commerce, la vente… Certains domaines ont été plus faciles que les autres. Tout cela m’a demandé un investissement personnel important. Pendant un moment, il ne faut pas compter ses heures. Car tout doit être fait en même temps. Communiquer sur son actualité, démarcher de nouveaux clients, renouveler son stock de photos.

De temps en temps, il m’est arrivé d’en avoir marre et de vouloir tout arrêter. Marre de galérer, marre de ne pouvoir rien prévoir, marre d’enchaîner refus sur refus. Accepter des projets alimentaires, juste pour pouvoir payer les factures.

Il peut m’arriver de passer plus de temps sur une année à faire le commercial et la communication qu’à faire des photos. Ça n’était pas vraiment mon but au départ. D’un seul coup la passion devient un boulot routinier comme les autres.

J’assume

Il m’a été très difficile de m’assumer, d’affirmer que j’étais UN photographe professionnel. Je pensais ne pas avoir de légitimité du fait que je n’avais pas fait d’école de photographie. J’adapte simplement toutes mes techniques cinématographiques au monde de la photo. Et c’est ce qui fait ma singularité par rapport aux autres photographes.

Quelques soit mon métier, je n’ai jamais été très bon pour me vendre. Je suis trop timide, j’ai peur de paraître trop imbu de ma personne si je parle de mes qualités. Il y a sûrement un manque de confiance en moi et une peur d’échouer dans mes projets aussi.

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Le métier de photographe a évolué en même temps que la technologie. Je ne sais pas développer de photos en chambre noire mais je maîtrise la post-production ce qui m’ouvre un champ des possibles inimaginables.
Être photographe Freelance, c’est un métier à part entière où votre pire ennemi ne sera pas vos concurrents mais vous-même. Il faut juste arriver à trouver le juste équilibre entre les points positifs et les points négatifs, la partie alimentaire et la partie passion du métier.

Je me souviendrai toute ma vie de mon entretien d’entrée à l’école de cinéma :
« – Pourquoi voulez-vous faire du cinéma? me demanda le directeur de l’école.
– Parce que j’aime le cinéma, lui répondis-je naïvement.
– Tout comme la moitié de la population mais c’est pas pour ça qu’ils veulent en faire un métier, me rétorqua-t-il. »

Depuis ce jour, je me suis toujours efforcé de transmettre un message à travers mes photos.
Et pour vous que représente la photographie?

N’hésitez pas à me laisser vos messages dans les commentaires. J’y répondrai avec plaisir.

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