La page « A propos de » sur un site internet est un exercice très délicat. Il faut arriver à extraire l’essentiel de son parcours pour expliquer qui l’ont et pourquoi on fait ce métier sans trop rentrer dans les détails. Mais il faut garder un côté commercial pour arriver à se vendre auprès des futurs clients.
Je me suis prêté à ce jeu, à écrire et réécrire ma petite biographie au fur et à mesure de l’évolution de ma carrière. En même à chaque fois en avant la direction que je souhaitais prendre. Mais je n’ai jamais eu un parcours en ligne droite et c’est la somme de toutes ses expériences qui ont fait de moi qui je suis actuellement.
Dans cette série d’articles, je vais tout vous dire sur mon parcours.
Ma première passion
Quand j’avais 5 ans, à cette époque, mes parents assistaient à beaucoup de mariages. J’en ai eu marre d’attendre sagement toute la soirée assis sur une chaise pendant que les autres s’amusaient. Je voulais aussi savoir danser. Si bien qu’une fois à la maison, je leur ai demandé de m’inscrire dans une école de danse de couple pour apprendre à danser le rock.
Ils m’ont inscrit dans l’école de danse de la ville « l’école Caron » qu’eux-mêmes avaient fréquentée pour apprendre à danser. Mais il n’y avait pas de cours pour enfants juste pour apprendre le rock. Donc je me suis retrouvé à apprendre le chacha, la rumba (qui deviendra plus tard ma danse de prédilection) et bien sûr le rock. On me mit en couple avec une cavalière, qui se prénommait Sarah, qui sera ma cavalière attitrée durant quelques années. Les frères de Sarah faisaient partie de la même école de danse et c’étaient des très bons compétiteurs. Donc Sarah, m’entraîna dans l’engrenage des compétitions.
Au bout d’un an de cours, je commençais mon immersion dans le monde de la compétition. Et très vite, je fus mordu beaucoup plus fort que Sarah par cet univers. Et au fur et à mesure que l’on faisait des compétitions, j’ai appris de nouvelles danses pour pouvoir monter de niveau. Au final je me suis retrouvé à apprendre 10 danses, et à sillonner la France au gré des compétitions.
Une rébellion contre mon père
Le choix de ce sport n’a pas plus à mon père. Il pensait que ça ne serait qu’une passade. Mais non finalement, ça a duré plus de 13 ans. Il ne considérait pas cette discipline comme un sport pour garçons. Pourtant, je ne me trimballais pas en collant comme en danse classique. Il fallait que je fasse un sport de garçon, plus viril. Durant 3 ans, j’ai fait du Ju Jitsu pour lui faire plaisir. Avec le recul et l’âge, je comprends ce qu’il a pu ressentir, mais cette passion m’a apporté tellement de choses autant sur le plus sportif, que sur le plan du mental.
J’ai appris à persévérer, à toujours travailler dur pour obtenir ce que je voulais. Même si je ratais, je recommençais et je ne me laissais pas décourager. Cela m’a forgé un mental d’acier. Toutes ses qualités me servent encore aujourd’hui dans mon métier. Et avec n’importe quel sport en compétition nationale on obtient ces façons de penser.
Durant ces 13 années, je ne pensais qu’à ça : je mangeais danse, je respirais danse, je dormais danse, je vivais danse. L’école n’était qu’un dérivatif pour tuer le temps entre deux entraînements. Mon seul objectif était de progresser, de gagner des compétitions et de grimper dans les classements comme un joueur de tennis.
Mais comme tout athlète, il y a quelques blessures, pas forcément physique, mais j’ai dû repartir à zéro à cause de changement de partenaires, de mutation professionnelle de mon père,….mais j’acceptais cette règle du jeu. C’était le prix à payer pour un sport en duo. On ne compte pas que sur soi, mais sur l’autre aussi.
Pas comme au cinéma
Pendant toute mon enfance et mon adolescence, je n’avais qu’un seul objectif devenir un grand danseur national et international. Ouvrir mon école de danse comme dans le film Ballroom Dancing, loin des magouilles et plus proche des heures de transpirations et de travail.
S’il avait existé un cursus sport étude : danse sportive. J’aurai essayé de l’intégrer sans doute. Mais ça n’existait pas à l’époque. D’ailleurs je ne sais pas si ça existe actuellement avec l’essor des danses de salon grâce à Danse avec les Stars. Mais bon, je faisais tout comme si j’étais en sport étude sauf que mon emploi du temps n’était pas aménagé pour me faciliter la vie.
J’étais conscient déjà à cette époque de mes capacités. Je n’avais pas un don comme d’autres danseurs. Tout ce que j’obtenais, je l’avais parce que je ne comptais pas mes heures ni même mon investissement. Mais tout ce travail portait ses fruits.
Tout paraît rose dans cet univers, sauf que c’est à cette époque que j’ai appris à être jugé sur mon physique, mon apparence, le moindre de mes mouvements. C’est un point négatif dont je n’avais pas conscience sur le moment. Et ces conséquences me poursuivent encore maintenant. Mais c’est un autre sujet, pour un autre blog.
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Un tournant dans sa vie
Comme dans la vie de tout garçon, de tout enfant, il y a des moments charnières. Et celui de l’obtention du bac et du choix de l’orientation professionnel est arrivé dans ma vie. Durant plus d’une décennie, j’avais un rêve en tête. Je voulais ouvrir mon école de danse.
J’en discutais longuement avec mes professeurs de l’époque qui avaient eu ce parcours qui me faisait tant rêver. Ils ont été très honnêtes avec moi, en m’expliquant les points positifs et les points négatifs de mon rêve.
Soit je choisissais un métier qui me passionnait et mettait un peu de côté la danse ou me concentrer que sur la danse et délaisser mes études. Et même dans le deuxième cas, je n’étais pas sur de pouvoir en vivre sans y passer tout mon temps et sacrifier énormément de choses : ma vie de famille, peut-être avoir un deuxième boulot, etc…
Est-ce que j’étais prêt à faire ce sacrifice là? Je n’en étais pas sûr. Toutes ses années en compétition m’avaient forgé un petit caractère, même du haut de mes 18 ans. Mais je savais que je faisais les choses par passion sinon je n’y trouvais aucun intérêt.
Après de longues réflexions, et avoir failli rater mon bac, car je passais tous mes week-ends en représentation ou en compétition, plutôt que de réviser aux grands damnes de mes parents. J’ai pris la décision de choisir un métier qui me passionne et de mettre un terme à ma carrière de danseur au profit d’une toute nouvelle passion…..
Durant cette année de terminale, mon choix d’orientation a oscillé entre des métiers totalement différents les uns des autres : avocat, cuisinier, profiler, médecin, psychiatre et …..
Dans un prochain article A propos de Moi (part 2) , vous découvrirez la suite de mon parcours. Alors restez connecté pour en savoir plus.
Tu es un battant je t admire. Tu te sortiras toujours des événements futurs. Amicalement bisous